Les
raisons d'envisager une université
moins sélective et moins chère.
Les
familles qui ont, pendant des années, misent de côté
scrupuleusement de l'argent pour payer des frais de scolarité
universitaire ont découverts, ces dernières semaines, qu'un putois
s'était glissé dans leur tirelire. Les capitaux de financement pour
l'université ont chuté, de la même façon que les fonds de
retraite des parents et de la valeur de leur maison. La situation
mène de nombreux lycéens de dernière année, et même de première
à repenser les universités auxquelles ils pourront s'inscrire, ce
qui les mènera aussi à songer prudemment avant d'accepter les
offres d'inscriptions qui arriveront dans leurs boîtes aux lettres.
Les universités publiques qui coûtent une fraction de ce que
coûtent les écoles d'élite privées commencent à sembler plus
attractives qu'elles ne l'étaient avant.
Quand
ma femme termina le lycée, il y a quelques années, elle avait des
résultats académiques qui auraient pu la mener aux universités
les plus sélectives. Elle a choisi, à la place, l'école d'état
de Fitchburg, que vous ne verrez jamais publié dans les listes des
universités les plus prestigieuses ou dans aucun guide des écoles
les plus sélectives d'Amérique. Elle se posa la question
attentivement est conclue que, pour ce qu'elle souhaitait étudier,
le programme de Fitchburg était aussi bon que n'importe lequel et
qu'elle appréciait particulièrement le fait que ni elle ni ses
parents ne s'endetteraient pour qu'elle puisse y aller. Elle
appréciait aussi que ses camarades de classe venaient d'une grande
diversité de milieux. Elle (qui est maintenant une physicienne au
sommet de sa carrière et respectée dans sa profession) n'a jamais
regretté sa décision. Il n'y a pas de signe que son diplôme de
Fitchburg, qu'elle expose avec fierté, lui a moins servi que s'il
aurait s'agit d'un diplôme d'Harvard. J'envie personnellement le
snobisme inversé qu'elle est capable de déployer parmi ses
collègues qui ont des diplômes d'écoles réputées.
Pendant
des décennies, notre établissement éducatif national a soutenu
une vue malavisée et simpliste concernant la sélection à
l'université. Cette vue est : « Inscrivez-vous
dans les écoles les plus sélectives dont vous avez
une chance d'entrer et allez ensuite dans l'école la plus sélective
qui vous accepté ».
Le concept dominant ici est que « vous vous vendez en
dessous de ce que vous valez vraiment » et que « vous
n'êtes pas tout ce que vous pouvez être », si vous
n'allez pas à l'école la plus sélective et la plus chère qui
accepte de vous prendre. Parce que cette idéologie est entré
tellement profondément dans la tête des gens, les écoles privées
ont pendant des années pu augmenter leurs frais de scolarité et
d'autres frais qui ont largement dépassé l'inflation et qui ne
sont rien d'autre que scandaleux. Je vais vous présenter ici une
façon de penser prudemment pour ne pas tomber dans le piège qui en
a capturé beaucoup.
Pour
des étudiants ayant des capacités équivalentes, l'éducation dans
une université hautement sélective ne mène pas à un meilleur
travail ni à un revenu supérieur que ne mènerait
une éducation dans une université moins sélective.
Certaines
personnes sont dupées par des statistiques trompeuses. Oui, il est
vrai que les diplômés d'Harvard (et les écoles du même genre)
font davantage d'argent que ne le font les diplômés d'une école
publique comme celle de Fitchburg. Mais, souvenez-vous, ceux qui
vont à Harvard, sont dans la moyenne, bien différents pour
commencer que ceux qui vont à Fitchburg. Puisque la plupart des
gens ont la mentalité établie que chacun doit aller dans l'école
la plus sélective dont il est capable d'aller. Harvard et les
autres écoles de ce genre, sont capables de sélectionner la crème
de la crème (dans la définition habituelle de crème). Ce sont les
personnes qui sont destinées à faire bien, professionnellement,
peu importe l'école où ils iront. La plupart d'entre eux sont
extraordinairement brillants et motivés (et le reste ont des
parents très riche ou célèbre.).
Le
fait que la moyenne des diplômés
d'une école d'élite fait
davantage d'argent dans leur vie d'adulte
que ne le fait
la moyenne des diplômés
d'une école moins renommée n'a pas du tout d'incidence sur la
question si oui ou non vous (ou votre fils ou fille) ferez
plus d'argent en allant dans une école d'élite. La seule sorte de
recherche d'étude qui aiderait à répondre à cette question est
de comparer les étudiants qui ont des capacités académiques
initiales équivalentes et les mêmes
potentiels de
revenus qui choisissent d'aller dans différentes écoles dans tous
les niveaux de prestige. Heureusement, de telles études ont été
faites, mais pas grand monde n'en a entendu parler.
En
2002, Stacy Berg Dale et Alan Krueger ont publié les résultats
d'une vaste étude sur la relation entre les inscrits d'université
et les revenus qui suivent pour des étudiants qui ont dans d'autres
mesures, eu des potentiels équivalents. Ils ont utilisé les
données du National Longitudianl Survey de la classe de lycée de
1972. Dans une partie de leur étude, ils se sont concentré
exclusivement sur ces étudiants qui se sont inscrit et ont été
accepté par au moins une université d'élite et au moins une
université moins réputée. À partir de ce groupe, ils ont comparé
les revenus adultes de ceux qui ont choisi une école d'élite à
ceux qui ont choisi une autre école et ils n'ont pas découvert de
différence significative. D'un autre côté de l'étude, ils ont
utilisé des moyens statistiques pour mettre à égalité les
revenus potentiels des étudiants, basé sur les informations qu'ils
avaient sur eux pendant leurs années de lycée (par exemple leurs
résultats de l'examen SAT) et ont ainsi découvert que les
étudiants avec un potentiel égal au commencement ont plutôt bien
réussi leurs carrières, sans rapport avec le prestige de
l'université où ils sont allé.
Il
y a, je dois le noter, une exception intéressante à cette
conclusion générale que d'avoir été à une école d'élite
n'affecte pas les revenus pendant l'âge adulte. Cette exception
vient des étudiants venant de familles ayant de faibles revenus.
Pour ce groupe, et seulement ce groupe, aller à une école d'élite
à boosté de manière significative leurs revenus. Peut-être
qu'aller dans une école d'élite a permis à ce groupe d'accéder à
une classe sociale plus élevée, qui les a ensuite aidé à avoir
un meilleur emploi et davantage d'argent en tant qu'adulte qu'il
n'aurait pu le faire sans ça. Pour les étudiants typiques de
moyenne classe en revanche, cela n'a eu aucun effet. Donc si vous
venez d'une famille ayant de très bas revenus, avoir de bonnes
notes au lycée et aussi de nombreuses autres conditions, vous
pourriez écouter le conseil habituel qui est d'aller dans l'école
la plus prestigieuse à laquelle vous pouvez accéder. C'est aussi
avec les écoles les plus prestigieuses que les offres d'aides
financières sont les plus importantes pour les familles à faible
revenue. Si vous voulez aller à Harvard et votre famille n'a pas
d'argent pour vous le payer, Harvard payera toutes vos dépenses.
Pour vous, Harvard pourrait non seulement fournir un moyen de vous
booster davantage que ne le ferait l'école publique, mais serais
aussi bien moins cher.
Il
n'y a aucune évidence que la qualité l'éducation
d'une
université
est en corrélation
avec son prix.
La
qualité de l'éducation des universités est très difficile, si ce
n'est impossible, à évaluer d'une manière générale. Ce qui
marche très bien pour une personne peut s'avérer calamiteux pour
une autre. De plus, en cohérence avec la plupart des thèmes des
articles de ce blog, l'éducation que vous recevrez de l'université,
peu importe l'université où vous irez, dépendra que ce que vous y
mettrez. La véritable éducation n'est pas faites sur vous, elle
est faites par vous. Donc il est important d'évaluer les écoles en
fonction de ce que vous pouvez y faire.
Il
est aussi vrai que dans de nombreuses écoles d'élites, les
professeurs les plus célèbres (qui ont les salaires les plus
élevés) seront généralement moins disponible pour vous en tant
qu'étudiant non diplômé. Ils seront très occupés par leurs
recherches et leurs étudiants diplômés. Il est de pratique
commune maintenant que les professeurs qui ont de grandes bourses de
recherches, utilisent une part de cet argent pour racheter une
partie ou la totalité de leurs cours. Le résultat est que
l'université embauche pour des montants dérisoires des étudiants
diplômés et des personnes extérieures à mi-temps pour enseigner
ces cours.
Si
vous allez à une université moins prestigieuse, particulièrement
si celle-ci n'a pas de programme de doctorat, les professeurs ne
seront peut-être pas célèbres, mais ils peuvent très bien être
de meilleurs spécialistes que ne le sont les étudiants diplômés
ou ceux qui enseignent à mi-temps les cours des professeurs
célèbres à d'autres endroits. Ils seront aussi certainement
davantage dédié à l'enseignement et auront plus de temps et de
motivation pour vous connaître en tant que personne. Ils peuvent
vous inviter à participer dans leurs recherches ou d'autres travaux
érudit ou communautaire, en tant que collègue assistant, ce qui
vous donnerez une expérience inestimable qui n'est pas accessible
dans la salle de classe.
Je
suis moi-même allé dans une université prestigieuse, il y a de
nombreuses années, en partie à cause de la popularité des membres
de son département de physique. J'avais le projet à ce moment-là
de me spécialiser en physique. Je pris mes premiers cours de
physique avec le professeur le plus célèbre d'entre eux et ce fut
les pires cours de j'ai pris de toute ma vie. Il arrivait souvent
avec du retard pour ses conférences et quand il apparaissait, il ne
réussissait pas à parler de manière cohérente, il semblait faire
sa conférence à partir d'un autre monde, son esprit semblait
ailleurs. Aucun d'entre nous pouvions le comprendre, et la plupart
d'entre nous arrêtions de suivre le cours. Cette expérience m'a
amené à changer mon attention pour étudier la biologie et la
psychologie, ce qui peut avoir été une bonne ou une mauvaise
chose.
Bien
sur, il y a de nombreux merveilleux professeurs dans les écoles
prestigieuses qui prennent leur enseignement avec sérieux. J'en
connais personnellement quelques-uns. Je dis juste que l'on ne peut
pas supposer que les professeurs célèbres de n'importe quelle
université prestigieuse sont de bons enseignants. Où que vous
alliez, vous devriez découvrir qui enseigne vraiment les cours que
vous êtes amené à suivre et vous devriez chercher ce que vous
pouvez concernant l'évaluation de ces enseignants par les
étudiants. Si possible, visitez leurs classes.
Il
est souvent meilleur d'être un gros poisson dans un petit étang
que l'inverse
Un
phénomène psychologique bien documenté, qui est pertinent avec le
choix de votre université, est ce que les psychologues sociales
appel « l'effet gros poisson dans un petit étang ». Le
phénomène est lié à l'estime de soi. De nombreuses études de
recherche ont montré que, avec les mêmes capacités académiques,
des étudiants se trouvant dans un environnement non sélectif ont
une meilleure image de leurs capacités académiques que celle
qu'ont les étudiants se trouvant dans un cadre hautement sélectif.
Pour le dire autrement, un étudiant avec des capacités modérés
pourrait se sentir incompétent, et même déprimé en étant
entourés de personnes très douées. Réciproquement, le même
étudiant pourrait se sentir lui-même très doué – et agir ainsi
de la sorte – dans un environnement dans lequel ses performances
s'élèvent parmi les meilleurs. Malheureusement, notre monde
éducatif est construit de façon à encourager une attitude
compétitive, alors de telles comparaisons et leurs effets sur
l'estime de soi sont inévitables. Être accepté à une université
prestigieuse vous donnerez peut-être une croissance d'estime de soi
tandis que vos camarades de classe vous regardent avec envie et vos
grands-parents jubilent, mais aller ensuite dans cette université
pourrait vous entraîner ensuite dans un long combat contre la
dépression, si cela vous apparaît être différent de ce à quoi
vous vous attendiez.
En
dehors de l'estime de soi, il y a un autre avantage à être un gros
poisson dans un petit étang. Un bon étudiant dans une école moins
prestigieuse a généralement davantage de chance d'être remarqué
par les professeurs, et donc de recevoir des opportunités
éducatives supplémentaires et de merveilleuses recommandations
pour les carrières ou études futures que ne l'auraient des
étudiants avec des capacités identiques dans une école hautement
prestigieuse. Ces opportunités supplémentaires et ces
recommandations peuvent dans de nombreux cas, compenser les pertes
de la valeur prestigieuse non acquises en allant pas à Harvard. De
plus, si les classes sont plus faciles dans les écoles moins
prestigieuses, cela pourrait être une bonne chose, pas seulement
pour votre estime de soi mais aussi pour votre éducation. Cela vous
donnerait davantage de temps pour aller au-delà des travaux de
cours assigné, et prendre en charge votre propre éducation, de
façons qui vous permettront sur le long terme à davantage de
véritable apprentissage que simplement suivre les tâches et les
examens donnés en classe.
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Je
ne dis pas qu'il s'agit toujours d'une erreur que d'aller dans
l'école la plus prestigieuse où vous êtes capable d'aller. Je dis
juste qu'il y a de bonnes raisons de considérer sérieusement
l'alternative. Une autre chose à considérer est ceci : Pour
vous en particulier, étant donné ce que vous souhaitez faire dans
votre vie, est ce qu'aller à l'université pendant quatre ans
est-il un avantage ? Aujourd'hui, de nombreuses personnes, en
incluant beaucoup de personnes qui auraient pu aller dans les
universités les plus prestigieuses du pays, sont en train de graver
de grande vie par eux-même, heureux dans leur travail et dans leur
vie sans mettre un pied à l'université. ''Un esprit est une
chose horrible à gâcher à l'université si vous avez de
meilleures choses à faire''. Mais ceci est un
autre sujet.
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Références :
1. S. B. Dale & A. B. Krueger, "Estimating the payoff of attending a more selective college," Quarterly Journal of Economics, 117 (2002), 1491-1527.
2. H. W. Marsh & K-T. Hau, "The big-fish-little-pond effect on academic self-concept," American Psychologist, 58 (2003), 364-376.
https://en.wikipedia.org/wiki/Big-fish%E2%80%93little-pond_effect
1. S. B. Dale & A. B. Krueger, "Estimating the payoff of attending a more selective college," Quarterly Journal of Economics, 117 (2002), 1491-1527.
2. H. W. Marsh & K-T. Hau, "The big-fish-little-pond effect on academic self-concept," American Psychologist, 58 (2003), 364-376.
https://en.wikipedia.org/wiki/Big-fish%E2%80%93little-pond_effect
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Publié
le 22 Octobre 2008 par Peter Gray
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