vendredi 29 mai 2015

HUB02, Comment la scolarisation obligatoire fait du tort aux enfants

Comment la scolarisation obligatoire fait du tort aux enfants


Dans notre culture, la plupart des personnes en vie aujourd'hui ont eu la même scolarisation que leurs voisins et que leurs amis et cela quelque soit leurs différences de personnalités et d'intérêts. Ils étaient groupés par âge et on leur disait ce qu'ils étaient supposés savoir, puis testé pour être sûr qu'ils le savaient et étaient ensuite humiliés s'ils en savaient plus ou s'il en savaient moins qu'ils ne l'étaient supposé parmi la cohorte du même âge avec laquelle ils sont supposés « apprendre ». En dehors d'être complètement d'être en complète contradiction avec la façon dont les enfants apprennent le mieux, ce système jette les bases pour un grand nombre de conséquences malheureuses.
Parfois le préjudice est évident. Peut-être avez-vous un enfant qui n'aime clairement pas l'école. Ou un enfant que l'école a désigné comme étant turbulent, insociable, terne ou même étant handicapé à l'apprentissage. Peut-être aussi avez-vous remarqué que l'étincelle de créativité et le désir d'apprendre que vous avez vu chez votre enfant a décliné depuis qu'il a commencé l'école. Vous n'êtes pas seul. Vous n'êtes pas le problème, ni votre enfant, ni même les enseignants ou les administrateurs. C'est le système. La façon dont vous et votre enfant vous sentez par rapport à l'école est le résultat direct d'un système qui ne peut pas soutenir les intérêts individuels et les styles d'apprentissage. Si vous vous arrêtez pour y penser, l'apprentissage ne devrait-il pas être :
  • Amusant et intéressant ?
  • Inspirant la créativité et la curiosité ?
  • Unique pour chaque individu ?
  • Formateur pour les compétences de la vie, de la responsabilité personnelle et de la citoyenneté ?
  • Une activité tout au long de la vie ?

« Nous détruisons l'amour de l'apprentissage chez l'enfant, qui est pourtant si fort lorsqu'il est petit, en l'encourageant et le convaincant de travailler pour des récompenses insignifiantes et méprisantes comme des points sur un papier, des médailles en or, une mention sur un curriculum vitae et une place dans une hiérarchie, ce qui en gros est une poursuite misérable pour avoir la satisfaction de se sentir meilleur que quelqu'un d'autre. » John Holt
Mais même ceux qui se conforment payent un prix, comme cela est expliqué en détail ci-dessous. Fort heureusement, il y a un grand nombre d'alternatives. Prenez le temps d'explorer ce site et ensuite d'agir. Mais avant tout sachez ceci, les défis et les blessures ne sont pas de votre faute, elles peuvent être réparées.
Les dégâts insidieux qui peuvent être provoqués par l'éducation actuelle sont le sujet du livre de Kristen Olson appelé « Blessé par l'école » dont la valeur a été résumée dans cette déclaration de la préface écrite par Sara Lawrence-Lightfoot : « Dans un temps où le discours public à propos de la scolarisation à la tendance de se concentrer sur des indices quantifiables telles que l'accès, la réussite et l'opportunité scolaire, où la mesure des inégalités utilise une rhétorique qui est littérale et mène à l'objectification, où les éducateurs et les décideurs ont la tendance à se préoccuper de l'écart des réussites scolaires, des évaluations de haut niveau et des statistiques basées sur des résultats de tests, Olson relève un autre spectre d'injustice qui est répandu de manière beaucoup plus aléatoire. Elle parle des blessures créées par les écoles et qui ne peuvent pas facilement être classifiées par l'origine, la classe sociale, le genre, les désavantages handicapant ou les talents innés, par des choses qui sont visibles ou mesurables. […] Elle a aussi de manière importante souligné les méthodes par lesquels les personnes qui semblent prospérer et exceller, tel que les perfectionnistes, les hyperperformants, les premiers de la classe, les athlètes brillants, peuvent aussi transporter la douleur qui émousse la curiosité, limite la créativité, étouffe l'imagination et de manière ultime peut mener un jour à l'inertie et la dépression. »
Pour en savoir plus à propos du livre de Olson, lisez l'article : How Does School Wound? Kirsten Olson Has Counted Some Ways


La grande variété des nuisances causée par la scolarisation


La perte de créativité
Dans un monde où la réussite est mesurée à l'aide de tests standardisés, la créativité est défini par une majorité comme étant simplement limité aux « compétences personnelles» qui sont déployées dans la salle de classe d'arts plastiques ou de musique. La créativité ne permettrait pas des choix multiples. Combien de fois nos meilleurs écrits, représentatifs de nos pensées les plus profondes et de notre vision actuelle du monde se retrouvent avec une mauvaise note parce qu'ils ne satisfont pas au format ou au style demandé ? Quel enseignant exaspéré n'a pas succombé à son fort désir de dire à ses élèves comment il fallait dessiner un arbre ?
Des premières années et tout au long de la vie, la créativité est l'expression de soi, la réflexion de sa pensée, de ses réactions, des ses observations, de ses imitations, de ses expérimentations et de toutes les manières d'exprimer ses intentions et expériences. La créativité qui est nourri, influence des passions et des intérêts toute une vie. Et pourtant la créativité est tuée par les tests standardisés, normalisés et les différentes demandes de la scolarisation. Elle ne peut se conformer aux sessions de cours de 45 minutes, ni aux programmes prescrits. Ceux qui choisissent d'être créatif sont destiné à être jugé et comparé avec leurs pairs qui ont supprimé leur créativité afin de pouvoir répondre aux conditions du système. Le résultat est souvent un déni de notre appel intérieur, de notre boussole qui indique nos véritables talents.
Pour en savoir plus concernant les effets de la scolarisation sur la créativité, vous pouvez lire :  As Children’s Freedom Has Declined, So Has Their Creativity, et Unsolicited Evaluation Is the Enemy of Creativity.


La conformité
La révolution industrielle qui se trouve à la base du système éducatif attend la conformité et récompense les comportements intellectuels et émotionnels prévisibles. Nous apprenons à nous conformer afin de bien nous entendre avec le système pour avoir de bonnes notes et pour pouvoir passer au niveau suivant de notre éducation. Bien que certains professeurs ou administrateurs puissent encourager l'individualité, la présence de cette pression de devoir être, d'agir et de ressentir comme l'autre est sans ambiguïté et inévitable. Les conséquences accidentelles de cet environnement sont que la plupart apprennent à chercher des récompenses extérieures pour avoir une motivation, et leur vie se retrouve dirigée par ce que les autres font et considèrent comme ayant de la valeur. Est-il si étonnant de voir autant de personnes passer leur âge adulte dans la confusion d'une carrière et de relations non épanouissantes, et vivent ensuite des crises au milieu de leur vie à un moment où cela devient insupportable de réfléchir à qui ils sont vraiment et à qu'est-ce qu'ils veulent faire de leur vie ? La conformité excessive est l'ennemi d'une pensée élevée.
Pour en savoir plus sur la manière dont les écoles ont été conçu initialement pour soutenir la conformité plutôt que la créativité ou la pensée critique. Voir Une brève histoire de l'éducation


L'agressivité
Malgré une grande reconnaissance de ce problème et des nombreuses campagnes généralisées d'antiviolence, l'agressivité à l'école est omniprésente et toujours plus préjudiciable. Les taux de dépression et de suicide à l'adolescence sont à un niveau alarmant, avec l'agressivité étant souvent cité comme un facteur contributif. L'agressivité émerge régulièrement dans des environnements obligatoires où les personnes n'ont aucun pouvoir. Elle apparaît régulièrement dans les prisons par exemple. Comme pour les prisons, l'agressivité est injectée vers le bas à travers une hiérarchie, et plus l'administration de l'école est autocratique, plus l'agressivité est grave (comme on peut le constater dans des internats élitistes britanniques par exemple.) En contraste, dans les environnements d'apprentissage non coercitif, les enfants ne sont plus dépourvu de pouvoir ni d'aide, et l'agressivité disparaît.


L'esprit de rébellion
Les apprenants qui se donnent pour mission de ne pas faire ce que les autres élèves autour d'eux font expriment un besoin pour une considération et une attention individuelle. Étiqueter de tels élèves comme étant des marginaux en colère, des asociaux ou des délinquants est seulement la preuve d'une ignorance concernant les racines de la cause de la rébellion : Quelque chose dans le système ne répond pas à leurs besoins et il s'agit de leur seul moyen d'exprimer leur mécontentement. Les systèmes scolairement monolithiques créeront toujours des élèves qui s'ennuient, se retrouvent en décalage et insatisfaits
« Quand les enfants sont entraînés, ils apprennent à entraîner les autres en retour. Quand les enfants sont sermonnés, ils apprennent à sermonner ; s'ils sont réprimandés, ils apprennent à réprimander ; s'ils sont injuriés, ils apprennent à injurier ; s'ils sont ridiculisés, ils apprennent à ridiculiser ; s'ils sont humiliés, ils apprennent à humilier ; si leur psychisme est tué, ils apprennent à tuer. » Alice Miller


La sous-estimation
Quand des élèves sont amenés à se sentir inférieur face à leurs pairs, que ce soit par discrimination de race, de genre, d'orientation sexuelle, de religion ou par un suivi intellectuel et une comparaison des notes d'examens, les résultats entraînent souvent une perception de soi à être inférieur, moins talentueux, moins intelligent, moins doué, moins capable et finalement d'avoir moins de valeur. De tels préjugés et classements apparaissent de manière quotidienne dans le lieu même où les parents envoient leurs enfants dans le but de les soutenir et de développer leurs facultés d'apprentissage.
Des évaluations négatives précoces peuvent devenir des prophéties auto-réalisatrices. Les élèves qui échouent aux évaluations peuvent les adopter pour se définir eux-même et agir en conséquence et cela en dépit du fait que biologiquement, les capacités intellectuelles humaines changent radicalement au fil des ans.


Le perfectionnisme et l'angoisse pour des réalisations superficielles
De manière croissante, les résultats scolaires sont entièrement orientés sur une réussite élevée, comme le montre le jugement par les notes et les concours pour accéder aux universités prestigieuses. L'échec n'est pas une option, chaque objectif est plus élevé que le dernier et la pression à surmonter est de plus en plus oppressive pour les plus jeunes élèves. Il s'agit là d'un autre exemple de mesure qui détermine les choix et le succès des individus qui pourraient déterminer chacun ce qui est important pour eux chaque jour et non pas ce qu'ils ont besoin de faire pour rester en tête devant leurs pairs.
Cette attention ciblée sur des évaluations d'autres personnes nous aliène de notre propre apprentissage, de nos intérêts et des directions de notre vie. Dans un tel environnement, l'échec mène à la honte, au dégoût de soi, à la dépression et aux déceptions persistante plutôt que de nous servir d'expériences pour nos futurs succès. Quand « l'échec » est perçu par les élèves comme n'étant pas une option, la triche devient effrénée comme c'est le cas dans nos écoles coercitives actuelles.
« Il est plutôt ordinaire que dans l'éducation nous commencions par couper les racines vivantes et que nous essayions de remplacer des fonctions naturelles par des moyens artificiels. De cette manière nous supprimons la curiosité de l'enfant et lorsque par la suite il manque d'intérêt naturel pour l'apprentissage il se voit offrir un entraînement spécial pour ses difficultés scolaires. » - Alice Miller


La perpétuation de la division économique
La scolarisation est particulièrement nocive pour les enfants des familles à faibles revenus, elle les fait échouer à un niveau bien plus élevé que les enfants des classes moyennes et élevées (Ceux qui « réussisse » sont des anomalies, et leur ascension hors de la pauvreté est attribuable à d'autres facteurs. Ce n'est pas une surprise. Le système scolaire qui enseigne et évalue d'une manière compétitive les élèves les uns contre les autres dans une lutte pour les notes conduit à creuser un fossé entre ceux qui savent déjà et ceux qui ne savent pas.)
Les enfants venant de familles économiquement plus riche sont capables d'apprendre à la maison bien plus que les bases enseignées à l'école. Dans ces environnements, ils peuvent être bien performants (du moins dans les domaines qui sont mesurés par des notes) parce qu'ils n'ont pas grand-chose de nouveau à apprendre. Les enfants qui n'ont pas les mêmes avantages à la maison doivent essayer d'apprendre ce que les autres savent déjà, et l'angoisse de l'échec rend l'apprentissage pratiquement impossible. Certains développent une croyance fataliste en leur propre idiotie, d'autres encore abandonnent, que ce soit physiquement ou mentalement, toute initiative. Et ainsi, à chaque niveau scolaire, le fossé entre les riches et les pauvres s'agrandit. (Plus à ce sujet : Schools are Good for Showing Off, Not for Learning)
Cette division est encore plus exacerbée par les politiques de « tolérance zéro » qui inflige des punitions sévères et uniformes aux enfants. Souvent sans aucune forme de processus ou de rencontre indépendantes, les enfants subissent des punitions très dures, qui inclut le renvoie pour des affronts non violent tel que la violation du code vestimentaire, l'usage de téléphone et l'absentéisme. Des rapports du ministère de l'éducation (US) montrent que ces politiques concernent particulièrement les élèves venant de familles à faibles revenus et venant des minorités, ce qui mène à étiqueter ces enfants de délinquants, d'un sentiment de culpabilité à un âge toujours plus jeune, ce qui mène souvent à un abandon de ces enfants dans les dernières années. La politique de tolérance zéro est connu pour participer à acheminer de l'école à la prison, où les enfants se déplace d'un environnement scolaire coercitif à un système judiciaire criminel dans un processus qui perpétue les inégalités et les désavantages. (pour en savoir plus sur la politique de tolérance zéro, voir le documentaire « la guerre sur les enfants »)


Les opportunités perdues
La fréquentation de l'école a aussi un coût stupéfiant sur les opportunités. Un élève typique passe 15,000 heures à l'école à suivre des cours pendant 13 années. Songez à quel point une personnalité peut croître et s'épanouir dans l'apprentissage si elle avait disposé à la place de tout ce temps pour elle-même !



Pour en savoir plus sur les torts que cause la scolarisation sur l'enfance voir l'article : Seven Sins of Our System of Forced Education

Traduit par Michaël Seyne le 29 Mai 2015
source : http://alternativestoschool.com/articles/how-school-wounds/

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